Des traditions ancestrales

Des traditions ancestrales.

Les Anciens arquebusiers se targuent de l’authenticité de leurs traditions. Leur collier historique les relie directement, et authentiquement, aux premières années de leur création, nombres de leurs coutumes qui remontent au 16e siècle les y rattachent pareillement. Les ans n’ont eu que peu d’effet sur elles : ces coutumes ancestrales ont même survécu à la clandestinité. Interdits par l’occupant français après la Révolution et par l’envahisseur allemand pendant les deux guerres, les Arquebusiers ont maintenu leur esprit de corps. Seules les exigences de la vie moderne ont pu nécessiter quelques accommodements. Si les plus anciennes traditions découlent directement des statuts leur accordés par Gérard de Groesbeeck, prince-évêque de la principauté de Liège en 1579, année de la fondation de la confrérie armée, d’autres sont venues s’ajouter au cours de leur longue histoire et se sont intégrées harmonieusement. Nous allons décrire brièvement et illustrer les principales traditions ancestrales :

La ‘marche d’offrande’.

Lors de chacune des deux fêtes annuelles, les Arquebusiers assistent à la grand-messe chantée en mémoire des membres défunts. Depuis le 16e siècle, cette tradition est scrupuleusement respectée. La marche d’offrande, moment particulièrement solennel et impressionnant, voit la Compagnie défiler à cette occasion dans la collégiale Saint-Martin sur une des marches d’offrande créées spécialement pour cet événement.

Feu de Saint-Martin.

A l’origine, cette très ancienne tradition concernait probablement l’ensemble des Visétois. Les Anciens arquebusiers ont fidèlement entretenu la flamme et maintenu cette coutume multiséculaire. Le grand feu est généralement allumé le 10 novembre, veille de la Saint-Martin et un cortège aux flambeaux est organisé à cette occasion.

Départ depuis l’hôtel de ville.

Le jour de la fête, le corps des tambours, à 4 heures du matin, puis l’harmonie à 5 heures, entament leur ronde au départ de l’hôtel de ville, ceci en souvenir du premier local de la Compagnie que fut ce bel immeuble.

Les cortèges.

Manifestation la plus visible de la pérennité de la Compagnie, chaque cortège est empreint de discipline et de cette fierté d’appartenir à une société historique profondément ancrée dans la vie visétoise.

La haie.

La coutume qui voit les sapeurs se précipiter sur ordre du sergent-sapeur et abattre l’obstacle dressé sur la route de la Compagnie date de la première moitié du 19e siècle.

Enterrements.

Cérémonie particulièrement émouvante, l’accompagnement d’un membre défunt par ses confrères venus en corps et en grand uniforme reste un geste respecté depuis plus de quatre siècles par les membres disponibles.

Tir du roy.

Les membres rivalisent chaque année, lors de la fête « du sacramint » ou fête d’été, pour emporter le titre de roy attribué au meilleur tireur, et cela depuis plus de 430 ans.

Les vêpres.

Lors de la fête de la Saint-Martin, la Compagnie se rend une seconde fois à la collégiale pour participer aux vêpres de l’après-midi. La cérémonie est magnifiquement animée par la chorale des Anciens arquebusiers Vox populi, vox Dei et l’Ensemble des Cors de l’harmonie Sainte-Cécile d’Eijsden (Pays-Bas).

Prestation de serment.

Plus qu’une tradition, la prestation de serment a toujours la même importance qu’au 16e siècle. Le serment est le lien indéfectible qui unit chaque membre à la confraternité et assure la pérennité de celle-ci.

Escorte de saint Martin.

La veille de chaque fête, les Arquebusiers accompagnent la statue de leur saint patron pour la déposer en l’église Saint-Martin où elle demeurera jusqu’au lendemain. Cette coutume se perpétue depuis le 16e siècle.

Tir de campes.

Cette tradition de la première moitié du 19e siècle a définitivement supplanté les « décharges » en 1875. Reliées par un cordon de poudre noire, les ‘chambres’ ou campes explosent sur un rythme voulu par le tireur de campes.

Bonnets à poils.

Dès le début du 19e siècle pour les sapeurs, tambours et porte-drapeau, le bonnet en poils d’ourson a fait l’admiration des spectateurs venus à Visé pour vivre la fête.

La Retraite aux flambeaux.

Depuis le 19e siècle, à la fin de la fête de la Saint-Martin, la retraite aux flambeaux attire aussi bien les adultes que les enfants pour former un cortège impressionnant dans les rues de Visé.

Patrimoine musical.

Hérité du 18e siècle pour les airs les plus anciens, et principalement depuis le 19e siècle, un riche patrimoine de musiques et de chants s’est constitué chez les Anciens arquebusiers. Enrichi et consigné grâce à la famille Martin, il continue à évoluer, notamment par le talent de compositeur du directeur de l’harmonie Saint-Martin, monsieur Emile Collin.

Emblèmes.

Les splendides drapeaux d’art de la Compagnie forment un ensemble chatoyant. Le drapeau de la Compagnie, le plus important, est l’héritier direct, par sa forme et sa décoration, du premier emblème qu’ont connu les Arquebusiers de Visé en 1579.

De nombreuses autres traditions

De nombreuses autres traditions bien ancrées rythment la vie de la Compagnie : le souper de la Reddition des comptes, la saison de tir, . Pour plus d’informations, voir les chapitres : Le cortège, Les fêtes, Saint Martin, Rétrospectives.