Les ANCIENS ARQUEBUSIERS et la ville de VISE.
L’histoire des Arquebusiers est indissociable de l’histoire de Visé.
– la Compagnie a été formée en 1579 par des Visétois qui se sont unis pour renforcer la défense de leur ville. Le premier capitaine de la Compagnie était également le bourgmestre de la cité
– la ferveur envers saint Martin, patron de la confrérie, était partagée par la population
– les Arquebusiers ont été soutenus de tous temps par les autorités communales de la Bonne ville
– les traditions nées chez les Arquebusiers au cours des siècles sont appréciées par l’ensemble des Visétois
– la Renaissance, local des Anciens arquebusiers, est implantée au cœur de la ville
– la toponymie visétoise a été marquée par les Anciens arquebusiers.
La ville de Visé.
Située en province de Liège, à la frontière avec les Pays-Bas, Visé faisait partie des Bonnes villes de la Principauté de Liège. Son histoire remonte à la période romaine. Dès 1310, Visé fit partie de la Principauté par suite d’un échange. Isolée sur la rive droite de la Meuse, la cité ne pouvait cependant compter que sur un soutien venu par la rive gauche ou par le fleuve. Vers 1330, une muraille ceignit la ville et facilita sa défense.
Depuis sa création en 1579, de nombreux liens existèrent forcément entre la Compagnie et Visé. Le premier placard en argent du collier historique, par exemple, fut offert par Halen Danneau, à la fois bourgmestre de la ville et capitaine de la confrérie. Depuis, la ville a constamment promu l’entrainement de ces citoyens volontaires et a soutenu les activités des Arquebusiers.
Parallèlement, les statuts accordés par le prince-évêque de Liège lors de la reconnaissance de la Compagnie en 1580 constituent l’approbation et le soutien officiel du chef de l’Etat au développement de la Compagnie.
Carte partielle de la Principauté de Liège en 1789.
Proche de sa capitale, Visé n’en était pas moins fort isolée.
La ferveur des Visétois envers saint Martin.
Les statuts accordés par le prince-évêque de Liège confirment le choix de saint Martin comme patron de la Compagnie. Saint Martin était déjà particulièrement vénéré à Visé. Il était le saint patron de l’église et de la paroisse. Les souvenirs et les marques de cette ferveur sont donc nombreux. On les retrouve dans les monuments, dans la toponymie et dans les œuvres d’art. La ville était également une étape courue par les pèlerins.
Voir : le chapitre Saint Martin et les fascicules ‘Saint Martin, culte et traditions’ et ‘425 ans de vie commune – Ce que les anciens Arquebusiers ont apporté à la ville de Visé en plus de quatre siècles’.
Un patrimoine qui est soutenu par la ville de Visé :
Le patrimoine de la Compagnie royale des Anciens arquebusiers de Visé est diversifié et partagé entre héritage matériel et immatériel. La ville soutient la Compagnie de diverses façons : en pavoisant rues et bâtiments officiels, en apportant son aide logistique, en prêtant des salles d’exposition… Ce soutien est encore perceptible par la fidélité des autorités présentes lors des manifestations traditionnelles de la confrérie.
Des traditions qui font vibrer Visé :
Les traditions de la Compagnie font partie du patrimoine visétois et l’agenda officiel reprend d’année en année les deux fêtes annuelles, le feu de la Saint-Martin et le bal de gala. Mais d’autres manifestations comme le tir dominical concernent de nombreuses personnes en dehors des membres.
Ces traditions très anciennes ou parfois plus récentes sont ancrées dans la vie visétoise :
– l’assistance à l’enterrement du membre défunt en corps et en uniforme
– la haie
– la retraite aux flambeaux
– le tir de campes…
Voir les chapitres : Les statuts, Les fêtes, Rétrospectives…
La Renaissance, local situé au centre de Visé.
Les Arquebusiers ont pu disposer dès la création de la Compagnie d’un « quartier » dans l’hôtel de ville pour leurs réunions. Depuis 1861, les Arquebusiers occupent la Renaissance.
Voir le chapitre : La Renaissance.
La toponymie visétoise a été marquée par les Arquebusiers.
De nombreux noms de lieux et autres indices rappellent l’importance de la confrérie dans la vie visétoise. Une suggestion de promenade relie le local de la Renaissance à la Grand-Place et son monument dédié aux Arquebusiers. Par le boulevard des Arquebusiers qui occupe les anciens fossés où s’entrainaient les Arquebusiers, il faut alors se diriger par les escaliers vers Lorette et poursuivre jusqu’à l’Enclos des Arquebusiers, terre ainsi dénommée depuis le 16e siècle et située derrière le cimetière. Le promeneur peut encore prolonger le périple par les Rouâs pour rejoindre l’église Saint-Martin puis les degrés Saint-Martin.